1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Vasudeva (Vasu) Bhat et je suis chercheur postdoctoral au département d’anatomie et de biologie cellulaire de l’université Western. Je travaille sous la supervision des docteurs Alison Allan et David Palma. J’ai obtenu mon doctorat à l’Université du Manitoba, où j’ai concentré mes efforts sur la compréhension du développement sain des seins.
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
En tant que chercheur, je me sens responsable et engagé dans la lutte des patientes atteintes d’un cancer du sein contre cette maladie dévastatrice. Je suis très reconnaissant de recevoir ce prix. Ce prix représente beaucoup pour moi en tant que stagiaire ; il me motive, soutient mon travail et me permet de me concentrer sur mes objectifs.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
Chez certaines patientes atteintes d’un cancer du sein, le cancer peut se propager (métastases) à un ou deux organes, mais avec seulement un petit nombre de nouvelles tumeurs. C’est ce que nous appelons l’état « oligométastatique ». On pense que les patients oligométastatiques peuvent être traités et même potentiellement guéris. Mes travaux visent à déterminer si le sang d’un patient contient des indicateurs précis permettant de savoir s’il présente ou non des oligométastases et s’il est un bon candidat pour un traitement curatif. Les indicateurs dans le sang peuvent être des cellules tumorales circulantes, de l’ADN tumoral circulant et des cellules immunitaires de l’hôte. Ces indicateurs sont évalués et comparés aux taux de survie des patients et à la progression de la maladie après la radiothérapie.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
Cette recherche est cruciale car elle permettra de définir l’état oligométastatique et de redéfinir potentiellement notre compréhension des métastases. Les patients oligométastatiques soumis à une radiothérapie et répondant à celle-ci représenteront un sous-groupe hautement traitable et curable. À l’avenir, je pense qu’un simple test sanguin pourrait être utilisé pour déterminer l’état oligométastatique et éventuellement le traiter.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
Il y a trois ans, j’ai reçu une bourse d’échange de la Société canadienne du cancer du sein et j’ai eu l’occasion de travailler dans le laboratoire du Dr Allan pendant trois mois. Au cours de cette période, j’ai développé un vif intérêt pour les recherches du laboratoire du Dr Allan, en particulier le rôle des cellules souches cancéreuses et des cellules tumorales circulantes dans la régulation de la propagation du cancer du sein. Ma formation antérieure sur les cellules souches mammaires saines m’a préparée à une étude comme celle-ci dans le laboratoire du Dr Allan.
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
Une de mes proches parentes s’est vu diagnostiquer un cancer du sein et cela a été une expérience éprouvante pour toute la famille. J’ai toujours voulu comprendre le développement des maladies, et le cancer m’intrigue beaucoup. En consacrant ma formation à la compréhension de cette maladie, j’ai le sentiment de pouvoir apporter une aide significative.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Les progrès réalisés en matière de détection précoce et de traitement du cancer du sein ont considérablement augmenté le taux de survie global des patientes atteintes de cette maladie. Malgré ces progrès, le cancer du sein a toujours un taux de mortalité très élevé chez les femmes au Canada et dans le monde. Malheureusement, environ 30 % des patientes atteintes d’un cancer du sein à un stade précoce développent des métastases et plus de 80 % d’entre elles ne survivent pas. Il est donc impératif d’améliorer notre compréhension des métastases du cancer du sein pour les prévenir.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Le 21e siècle connaît un développement rapide de la technologie et de l’information, en particulier dans le domaine des sciences biomédicales. Le fait de disposer de tous ces éléments nous aidera à mieux comprendre le cancer du sein et les métastases. Cela me stimule et me motive à apprendre de nouvelles techniques et à appliquer de nouvelles technologies dans mes recherches.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
J’envisage de poursuivre ma carrière universitaire en tant que chercheur indépendant. Je souhaite faire partie d’une équipe de recherche et collaborer avec différents chercheurs en Ontario, au Canada et dans le monde entier. Je souhaite mettre à profit mon expérience et mon leadership pour rapprocher le monde universitaire et l’industrie pharmaceutique. Développer la prochaine génération de thérapies anticancéreuses plus spécifiques, plus efficaces et ayant moins d’effets secondaires pour les patientes atteintes d’un cancer du sein.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
En dehors de la recherche, j’aime la photographie, le football et le badminton.
Soutenez des chercheurs comme Vasudeva (Vasu) Bhat en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez dès aujourd’hui.