1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je suis le Dr Ryan Holloway, chercheur postdoctoral sous la supervision du Dr Paola Marignani à l’Université Dalhousie. J’ai également obtenu mon doctorat (pathologie), mon MSc. (biochimie) et un diplôme de premier cycle (biologie) à l’université de Dalhousie.
2. Pourquoi votre bourse de recherche BCSC est-elle importante pour vous ?
Le soutien financier de la bourse de recherche du BCSC est essentiel pour permettre à la recherche scientifique de se dérouler. La recherche exige non seulement beaucoup de temps, d’énergie et de concentration, mais aussi des ressources financières considérables. Nous sommes reconnaissants au BCSC pour le soutien qu’il nous apporte et qui nous permet de continuer à travailler avec diligence pour améliorer la vie des personnes touchées par le cancer du sein.
3. Parlez-nous de votre recherche.
Au sein du Marignani Discovery Research Laboratory, mon projet de recherche porte sur l’évaluation préclinique de combinaisons thérapeutiques. qui ciblent les mécanismes moléculaires contribuant au développement et à la récurrence du cancer du sein HER2+. Ce cancer du sein se caractérise par la surexpression de la protéine de surface HER2 qui régule la croissance cellulaire. Il est présent dans 20 à 30 % de tous les cancers du sein. Bien qu’il s’agisse de l’un des cancers du sein les plus agressifs en termes de croissance et de métastases, les traitements de ce cancer ont des taux de réussite raisonnables ; toutefois, des récidives se produisent. Notre objectif est de comprendre les mécanismes moléculaires qui favorisent la récidive et d’identifier de nouveaux biomarqueurs associés à la récidive. Nos découvertes faciliteront la conception de nouvelles stratégies thérapeutiques.
4. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
J’utilise divers médicaments (monothérapies) ou combinaisons de médicaments (thérapies combinatoires) in vivo et in vitro pour examiner l’impact des irrégularités dans la survie cellulaire, le métabolisme et les voies de signalisation pro-survie qui contribuent au développement et à la récurrence de ce cancer. En améliorant notre compréhension des acteurs clés impliqués dans le développement et la récidive du cancer du sein HER2+, notre recherche vise à développer de nouvelles stratégies thérapeutiques qui empêchent la récidive.
5. Pourquoi votre recherche est-elle importante ?
Notre étude vise à identifier de nouveaux biomarqueurs de la survie cellulaire et du métabolisme qui contribuent à la récurrence du cancer du sein HER2+. Ces nouveaux biomarqueurs nous permettront de concevoir de nouvelles thérapies qui amélioreront les résultats cliniques en bloquant HER2, les voies pro-survie et le métabolisme énergétique.
6. Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
Les résultats de notre étude ouvriront la voie à un essai clinique de phase I conçu pour cibler les protéines qui sont impliquées dans la récurrence du cancer du sein HER2+, améliorant ainsi l’issue du cancer du sein HER2+.
7. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
Notre groupe a précédemment découvert qu’un pourcentage élevé de tumeurs primaires de patients qui expriment des niveaux élevés de HER2+ manquent également d’expression du suppresseur de tumeur LKB1, ce qui conduit à l’hyperactivation de mTOR, un régulateur clé du métabolisme, de la croissance et de la survie des cellules. Cette découverte a conduit au développement d’un nouveau modèle de souris spontané de cancer du sein HER2+ que nous avons utilisé pour mieux comprendre le rôle de LKB1 dans le métabolisme des cellules cancéreuses, le développement du cancer et la pro-survie des cellules cancéreuses. En comprenant l’impact de l’absence d’expression de LKB1 dans le cancer du sein HER2+, nous pouvons améliorer les stratégies utilisées pour traiter les patients.
8. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
Après avoir vécu ma propre expérience du cancer, je comprends les situations que traversent les personnes touchées par le cancer du sein et l’impact de la recherche pour donner de l’espoir à celles qui luttent contre cette maladie.
9. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein est l’un des types de cancer les plus courants chez les femmes canadiennes. On estime qu’une femme sur huit développera un cancer du sein au cours de sa vie et qu’une sur 33 en mourra. L’incidence de ce cancer étant très élevée, nous avons besoin de davantage de stratégies pour améliorer le diagnostic, de traitements plus précis et de stratégies pour prévenir les récidives.
10. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Mon expertise se situe dans le domaine de la transduction des signaux, qui vise à comprendre comment les cellules communiquent entre elles ou les unes avec les autres. Je suis toujours fascinée par la complexité des réseaux de signalisation et par la manière dont ils sont perturbés dans les cellules cancéreuses. J’aime travailler sur la façon de réparer ces voies de signalisation anormales, ce qui représente toujours un défi passionnant pour moi.
11. Que vous voyez-vous faire à l’avenir ?
La majeure partie de mon expérience scientifique s’étant concentrée sur la thérapeutique du cancer, j’aimerais poursuivre dans cette voie et me concentrer sur la recherche de solutions à certains problèmes critiques de la thérapeutique du cancer, tels que la prévention de la chimiorésistance et de la récidive du cancer.
12. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
Comme mes collègues pourraient vous le dire, il est bien connu que j’aime faire de la pâtisserie et de la cuisine. Outre la gastronomie, j’aime la musique, le cinéma, la bière artisanale et la dégustation de vins.
Soutenez des chercheurs comme le Dr Ryan Holloway en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein.
Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez dès aujourd’hui.