1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous un peu de vous
Je suis Nourhan Shalaby. J’ai obtenu mon diplôme de premier cycle à l’université Western en sciences médicales et en biologie. J’ai obtenu une maîtrise en physique médicale à l’université McMaster. Je suis ensuite revenu à l’université Western pour faire mon doctorat en biophysique médicale sous la direction des docteurs John Ronald et Tim Scholl. Je suis également membre du groupe d’imagerie cellulaire et moléculaire du Robarts Research Institute et lauréate de la bourse doctorale de la Translational Breast Cancer Research Unit (TBCRU).
2. Parlez-nous de l’importance de recevoir une bourse d’études de la TBCRU soutenue par la Société canadienne du cancer du sein.
Je suis reconnaissant d’avoir reçu ce prix. Il a permis de réaffecter des ressources à mon projet et de consacrer plus de temps à mes recherches. J’ai également la chance de faire partie d’un groupe formidable de bénéficiaires de la TBCRU et de travailler ensemble pour collecter des fonds et sensibiliser au cancer du sein. J’ai également l’occasion d’informer les étudiants et le public sur mes recherches.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels sont les problèmes auxquels vous espérez répondre ou que vous souhaitez résoudre ?
Dans le cadre de mon projet, j’ai développé des systèmes cellulaires génétiquement modifiés susceptibles de cibler le cancer du sein et de servir d’outil diagnostique et thérapeutique. Ces systèmes cellulaires peuvent détecter spécifiquement la rigidité, une caractéristique commune des tumeurs du sein qui est également souvent utilisée par les femmes lors de l’auto-évaluation du cancer du sein. Ces systèmes peuvent ensuite activer l’expression de gènes susceptibles d’améliorer la détection à l’aide de technologies d’imagerie médicale largement disponibles, telles que la TEP et/ou l’IRM. En outre, le système cellulaire peut être génétiquement modifié pour inclure un composant thérapeutique afin de permettre le traitement du cancer du sein.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Quelles sont les applications possibles dans le monde réel ?
Mes travaux ont le potentiel d’être mis en œuvre en tant qu’outil sensible et spécifique pour suivre les thérapies cellulaires chez les patients à l’aide de technologies d’imagerie déjà disponibles dans le cadre clinique. Nous pourrions localiser nos thérapies cellulaires et les activer pour commencer le traitement des tumeurs tout en épargnant autant que possible le tissu mammaire sain.
5. Comment avez-vous trouvé votre sujet de recherche, qu’est-ce qui a inspiré votre question de recherche ?
Pendant mon travail de maîtrise, j’ai utilisé des échantillons de tumeurs mammaires qui avaient été prélevés directement lors de l’intervention chirurgicale. Même à l’œil nu, les lésions tumorales étaient nettement plus rigides que le tissu adipeux sain. La littérature nous apprend que les cellules cancéreuses sécrètent des niveaux plus élevés de collagène et d’autres protéines matricielles qui donnent lieu à ce biomarqueur de rigidité. De nombreuses études ont examiné et surveillé les changements biochimiques dans les cellules cancéreuses, mais le ciblage des propriétés mécaniques ou physiques (telles que la rigidité) de l’environnement tumoral est une approche relativement nouvelle qui a attiré notre attention.
6. Qui ou quoi vous a amené à vous intéresser à la recherche sur le cancer du sein ?
Il y a quelques années, ma tante a été emportée par un cancer du sein. De plus, en tant que femme, la recherche sur le cancer du sein en particulier suscite un élan et une passion. Je souhaite en savoir plus sur la maladie, sa progression et son traitement, dans l’espoir de développer des outils susceptibles d’améliorer les normes et les résultats actuels.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein touche une femme canadienne sur huit. Cela signifie que si vous n’êtes pas directement concerné, un de vos proches le sera très probablement. Bien que la science ait beaucoup progressé dans la compréhension des voies et mécanismes biologiques du cancer du sein et de sa propagation, il reste encore un long chemin à parcourir. Chaque information que nous obtenons est un pas en avant vers la compréhension et la lutte contre la maladie – la recherche est importante.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
L’une des choses les plus passionnantes que j’ai l’occasion de faire est de modifier des cellules pour qu’elles expriment des gènes qu’elles n’expriment pas habituellement. Lorsque j’ai commencé mon doctorat, je ne savais même pas comment utiliser une pipette ! Je dispose désormais des compétences nécessaires pour modifier le génome des cellules souches, des cellules cancéreuses et des cellules immunitaires afin de mettre au point différentes thérapies cellulaires. Je suis également très enthousiaste à l’idée que mon travail, ou certains de ses aspects, puissent un jour être transposés en clinique.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
Outre mon travail en laboratoire, j’enseigne également les mathématiques et la physique dans un établissement d’enseignement supérieur, et je me vois bien poursuivre une carrière universitaire. Idéalement, j’aimerais enseigner quelque chose de plus en rapport avec mes recherches en imagerie médicale, en biologie cellulaire ou en instrumentation pour l’IRM ou la TEP.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
Lorsque je ne suis pas au laboratoire ou au travail, j’aime passer du temps avec ma famille et mes amis. J’aime aussi courir et jouer au tennis. Je suis également une adepte des voyages, alors dès que j’ai un peu de temps libre, je fais ma valise et je suis prête à partir !
Soutenez des chercheurs comme Nourhan Shalaby en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez dès aujourd’hui.