1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Julia Gevaert. Je suis candidate à la maîtrise en sciences dans le programme de biophysique médicale de l’Université Western, sous la supervision du Dr Paula Foster. J’ai obtenu mon diplôme de premier cycle à l’université McMaster avec une licence en physique médicale. L’apprentissage des différentes techniques d’imagerie a éveillé mon intérêt pour la manière dont nous pouvons utiliser les images pour mieux comprendre des maladies telles que le cancer du sein et la manière dont il se propage.
2. Parlez-nous de l’importance de recevoir une bourse d’études de la TBCRU soutenue par la Société canadienne du cancer du sein.
En tant que lauréate de la bourse d’études de la TBCRU, je me sens très chanceuse de pouvoir contribuer à une recherche précieuse sur le cancer du sein. Recevoir ce prix me rappelle que la recherche que nous menons est importante et qu’elle a un lien significatif avec les patients. Je suis honorée d’être soutenue par la TBCRU, ce qui me permet de consacrer pleinement mon temps et mes efforts au développement de nouveaux modèles de suivi du cancer du sein.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
Mes recherches portent sur l’utilisation d’une nouvelle technique d’imagerie, l’imagerie par particules magnétiques (MPI), pour suivre le cancer du sein lorsqu’il se propage dans l’organisme. Plus précisément, j’étudie la propagation (ou métastase) du cancer du sein aux poumons. Il est très difficile d’obtenir une image à l’aide d’autres techniques, telles que l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Le MPI étant nouveau, je développe des méthodes pour marquer, détecter et suivre les cellules du cancer du sein afin de mieux comprendre comment et pourquoi les tumeurs secondaires commencent à se développer dans les poumons. Actuellement, j’étudie différents types de nanoparticules de fer que nous pouvons utiliser pour marquer les cellules et tester celles qui seront optimales pour l’IPM.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Quelles sont les applications possibles dans le monde réel ?
On sait très peu de choses sur les métastases du cancer du sein dans les poumons, car il est très difficile d’en obtenir une image par IRM. Nous savons que les macrophages (un type particulier de globules blancs) jouent un rôle actif dans la croissance et le développement des tumeurs et qu’ils sont fortement associés à de mauvais résultats dans les traitements du cancer du sein. La possibilité de suivre ces macrophages lorsqu’ils se propagent dans les poumons nous aidera à comprendre le développement de tumeurs secondaires dans les poumons. Cela sera utile pour des traitements efficaces, car les cellules cancéreuses dormantes peuvent entraîner une récidive du cancer. La MPI permet de surmonter les limites de l’IRM en donnant une image plus précise des cellules.
5. Comment avez-vous trouvé votre sujet de recherche / qu’est-ce qui a inspiré votre question de recherche ?
Les taux de survie au cancer du sein sont assez élevés pour les patientes atteintes d’un cancer de stade 1 à 3, c’est-à-dire avant tout signe de métastase. Ce taux de survie chute radicalement dès que le cancer commence à se propager à d’autres parties du corps. Comprendre comment et pourquoi les métastases se produisent pourrait contribuer à la mise au point de meilleurs traitements, en aidant à prévenir la croissance de nouvelles tumeurs et la réapparition du cancer à partir de cellules dormantes.
6. Qui ou quoi vous a amené à vous intéresser à la recherche sur le cancer du sein ?
L’une de mes premières expériences de recherche a porté sur le cancer du sein. Un autre bénéficiaire de la TBCRU m’a servi de mentor lorsque j’étais à l’université McMaster. Elle travaillait sur l’utilisation de la diffraction des rayons X pour diagnostiquer le cancer du sein. Ce projet m’a interpellée parce qu’il m’a montré comment la recherche peut être directement liée à l’aide aux patients et à quel point la recherche sur le cancer du sein est importante. Depuis lors, je me suis fortement impliqué dans la physique médicale, ce qui m’a amené à rejoindre le groupe d’imagerie cellulaire et moléculaire du Robarts Research Institute.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
La recherche sur le cancer du sein est importante parce qu’elle concerne tout le monde : les personnes qui luttent contre cette maladie, leur famille et leurs amis. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde, et les traitements sont difficiles à supporter, tant sur le plan physique qu’émotionnel. La recherche est un travail d’équipe, et elle apporte un soutien considérable à ceux qui la subissent. Les traitements et les soins médicaux évoluent et s’améliorent en permanence. La recherche procure un sentiment d’appartenance à une communauté et le réconfort de savoir que des personnes travaillent dur dans l’espoir de trouver un remède.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Il y a tant de choses passionnantes dans ce domaine. Je trouve incroyable que nous puissions suivre des cellules individuelles à l’aide de l’IRM et étudier la façon dont elles se transforment en tumeurs. Je trouve vraiment génial que nous puissions étiqueter les cellules avec précision et surveiller la croissance des tumeurs. Il est stimulant de penser au chemin parcouru au cours des 50 dernières années avec le développement des technologies d’imagerie, et à tout ce qu’il reste à découvrir.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
À l’avenir, j’espère poursuivre avec un doctorat en biophysique médicale et poursuivre une carrière en tant que physicien médical clinique.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
En dehors de la recherche, j’aime rester active en jouant au squash et en faisant de la randonnée. Je suis également bénévole au sein de l’association Let’s Talk Science, qui s’efforce de susciter l’intérêt des jeunes pour les programmes STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Si j’ai encore du temps, j’aime faire de la pâtisserie.
Soutenez des chercheurs comme Julia Gevaert en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez dès aujourd’hui.