1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Vy Ngo et je suis candidate au doctorat dans le département de pathologie et de médecine de laboratoire de l’université Western. Je travaille sous la supervision du Dr Martin Duennwald. Avant d’entreprendre mes études supérieures, j’ai obtenu un baccalauréat en sciences à l’Université McMaster avec une double spécialisation en biologie et en psychologie.
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
Recevoir ce prix est un grand honneur, car je suis à l’origine du premier projet de mon laboratoire sur le cancer du sein. La bourse TBCRU a contribué à financer des ressources importantes pour mon travail et m’a ouvert de nouvelles possibilités d’apprentissage et de réseautage avec d’autres bénéficiaires de la bourse TBCRU, des chercheurs sur le cancer du sein et des membres de la communauté.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
J’étudie la résistance aux thérapies chez les patientes atteintes d’un cancer du sein et je conçois une approche unique utilisant des petites molécules pour améliorer les thérapies contre le cancer du sein. Les tumeurs de certains sous-types de cancer du sein sont très sensibles à la résistance aux traitements et aux métastases (propagation du cancer), ce qui doit être pris en compte lors du choix des stratégies de traitement optimales. Par exemple, les cancers du sein HER2+ sont plus agressifs et plus susceptibles de développer une résistance à la chimiothérapie. En outre, ces patients ont un taux plus élevé de métastases, en particulier au niveau du cerveau.
J’ai découvert que les cellules du cancer du sein HER2+ expriment des niveaux élevés d’une protéine appelée Hsp90 et que cela est associé à une réduction de la survie des patients. Dans mes travaux antérieurs, j’ai également trouvé un lien entre Hsp90 et Nrf2, une protéine connue pour favoriser les cellules cancéreuses et la résistance aux thérapies. J’étudie la double inhibition de ces protéines à l’aide de petites molécules et d’agents anticancéreux existants, en tant que nouvelle stratégie potentielle de traitement du cancer du sein HER2+ résistant aux thérapies. J’espère que cela permettra de lutter contre la résistance aux thérapies et les métastases et d’améliorer considérablement le sort de nombreuses patientes atteintes d’un cancer du sein.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
La résistance à la chimiothérapie est l’un des plus grands défis de la thérapie du cancer du sein. Mes recherches visent à améliorer les thérapies existantes contre le cancer du sein en ciblant les voies qui contribuent à la survie des cellules cancéreuses pendant le traitement. En évaluant l’efficacité des traitements du cancer du sein HER2+, en conjonction avec les inhibiteurs de Hsp90 et de Nrf2, nous fournirons des informations importantes sur l’amélioration des résultats du traitement du cancer du sein métastatique HER2+ et ouvrirons de nouvelles voies pour le traitement du cancer du sein en général.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
J’ai commencé mes études supérieures en étudiant le Nrf2, qui contrôle la réponse cellulaire au stress oxydatif. J’ai rapidement appris l’importance de son rôle dans la protection des cellules cancéreuses contre les facteurs de stress environnementaux, y compris les agents de chimiothérapie. Après avoir découvert le lien entre Nrf2 et Hsp90, d’autres travaux ont révélé que certains sous-types de cancer du sein ont un taux élevé de Hsp90, ce qui est associé à un taux de survie plus faible. Cela m’a conduit à la question suivante : la présence de Nrf2 et de Hsp90 pendant le traitement du cancer du sein augmentera-t-elle l’efficacité des thérapies anticancéreuses existantes et empêchera-t-elle la montée de la chimiorésistance pour améliorer les résultats du traitement ?
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
La Société canadienne du cancer du sein a fait un excellent travail au fil des ans pour sensibiliser le public au cancer du sein et souligner l’importance de la recherche sur cette maladie. Ceci, en plus de mes résultats préliminaires, m’a incité à poursuivre la recherche sur le cancer du sein.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Malgré les progrès de la recherche sur le cancer du sein et une sensibilisation et une prévention accrues, le cancer du sein reste la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes canadiennes. Les cliniciens et les chercheurs doivent encore surmonter de nombreux obstacles, ce qui signifie qu’il faut poursuivre les recherches pour comprendre la maladie.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
La recherche consiste à poser des questions et à explorer l’inconnu ; comme j’aime résoudre des énigmes et des mystères, je trouve cet aspect de la recherche extrêmement excitant. Le cancer du sein est une maladie complexe et beaucoup de choses doivent encore être étudiées. En outre, la nature translationnelle de mon projet signifie qu’il a le potentiel d’être appliqué dans le monde réel, par exemple en améliorant les thérapies pour les patientes atteintes d’un cancer du sein, ce qui est passionnant et important.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
J’envisage d’effectuer un stage postdoctoral à l’étranger pour acquérir une expérience internationale. Un jour, j’espère poursuivre une carrière universitaire en tant que professeur de recherche, en contribuant à la science et en enseignant à la prochaine génération de scientifiques.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
En dehors du laboratoire, j’aime cuisiner, faire des pâtisseries et découvrir de nouveaux aliments. Je suis également un fervent mélomane et j’adore les jeux de société et les salles d’évasion.
Soutenez les chercheurs comme Vy Ngo en faisant un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez.