1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous un peu de vous
Je m’appelle Violet Liu. Je suis en première année de maîtrise en sciences. au département de biochimie de l’université Western, sous la supervision du Dr Eva Turley au London Regional Cancer Program (LRCP). Auparavant, j’ai obtenu un diplôme de l’université Western avec une spécialisation en biochimie et biologie cellulaire.
2. Parlez-nous de l’importance et de l’impact de l’obtention d’une bourse d’études TBCRU soutenue par la Société canadienne du cancer du sein.
Je suis très reconnaissante à la Société canadienne du cancer du sein pour le soutien qu’elle a apporté à ma bourse d’études par l’intermédiaire de la TBCRU. Cette bourse a été essentielle pour obtenir des fonds qui m’ont permis de mener des expériences importantes dans le cadre de mon projet de recherche.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quel(s) problème(s) espérez-vous résoudre ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes. Il peut souvent se propager à d’autres parties du corps, ce qui nécessite alors une thérapie intensive et peut entraîner un risque plus élevé de récidive du cancer et des taux de mortalité plus élevés. En outre, la radiothérapie pour traiter le cancer du sein s’accompagne souvent du risque de développer d’autres formes de cancer. Il est donc essentiel de mettre au point une thérapie préventive ciblant les cancers du sein et de la peau.
Le potentiel de nouvelles thérapies est fourni par un modèle expérimental appelé le rat-taupe nu. Chez ces animaux, la présence naturelle de niveaux élevés d’un sucre complexe appelé hyaluronane (HA) a des propriétés de résistance au cancer. Forts de ces connaissances, nous avons voulu étudier le potentiel de résistance au cancer de l’AH et avons conçu une formulation topique contenant une version modifiée de cet ingrédient, appelée HA-PE. Nous avons montré que l’HA-PE pénètre dans la peau et prévient les tumeurs cutanées induites par les UVB. Ce projet vise à identifier le mécanisme de cette protection contre le cancer et à appliquer ces résultats pour réduire l’apparition du cancer du sein et la mortalité chez les patientes.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Quelles sont les applications possibles dans le monde réel ?
Une meilleure compréhension de la résistance au cancer médiée par l’HA contribuera à la compréhension actuelle de l’initiation du cancer du sein. En outre, ces connaissances serviront de base aux développements futurs des thérapies ciblées et préventives du cancer du sein et de la peau, réduisant ainsi les décès et les coûts des soins de santé associés à ces deux maladies. L’AH est également impliqué dans d’autres formes de cancer (cancer de la prostate, du côlon et des ovaires). Par conséquent, la formulation topique contenant de l’AH modifié pourrait constituer une stratégie préventive potentielle susceptible d’être adaptée à la prévention de divers autres cancers dans les populations à risque.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre question de recherche ?
Auparavant, notre laboratoire a montré que la crème HA-PE avait des effets anti-âge. En tant que pionnier dans le domaine des polysaccharides et détenteur du brevet de l’HA-PE, le Dr Turley a émis l’hypothèse que les avantages de l’AH appliqué par voie topique allaient au-delà de la lutte contre le vieillissement. Elle est à l’origine de la principale question de recherche de ce projet : voir si les effets bénéfiques de l’AH peuvent être transposés dans la prévention du cancer du sein et de la peau.
6. Qui ou quoi vous a amené à vous intéresser à la recherche sur le cancer du sein ?
Lorsque j’avais 17 ans, on a diagnostiqué un cancer du sein chez ma tante, qui a subi une chimiothérapie et une mastectomie partielle. Ayant survécu à un cancer du sein, son expérience m’a incité à me concentrer sur l’étude des mécanismes à l’origine du développement initial des tumeurs et de la prévention du cancer. Je suis très reconnaissante d’avoir l’opportunité de travailler sur mon projet actuel.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein est la deuxième cause la plus fréquente de décès par cancer chez les femmes, avec un taux de survie lamentable à 5 ans si le cancer se propage. Il est essentiel de mettre au point des préventions et des traitements efficaces. La recherche sur le cancer du sein élargit le champ des connaissances sur l’initiation au cancer du sein, ce qui permet aux chercheurs et aux professionnels de la santé de mettre au point des traitements plus efficaces et personnalisés pour les patientes. La connaissance du cancer du sein peut également contribuer à la mise en place de mesures préventives pour les populations à risque, réduisant ainsi les taux de morbidité et de mortalité dus au cancer du sein.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Il est très excitant de faire partie d’une entreprise qui repousse constamment les frontières de la connaissance. Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée que cette recherche puisse un jour déboucher sur une méthode préventive susceptible de faire la différence dans la vie des patients.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
J’envisage de poser ma candidature à un doctorat en médecine ou en philosophie. Il s’agit d’un double diplôme à l’avenir et de continuer à travailler sur des projets de recherche translationnelle en cancérologie. J’espère également me spécialiser dans le domaine de l’oncologie.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
Lorsque je ne suis pas au laboratoire ou en train d’écrire, j’aime peindre, passer du temps avec mes amis et faire du bénévolat à l’hôpital dans l’unité de chimiothérapie. Je m’intéresse également à l’histoire et à la philosophie.
Soutenez des chercheurs comme Violet Liu en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez.