1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Owen Hovey ; je suis doctorant dans le laboratoire du Dr Shawn Li au département de biochimie de l’université Western. Au cours de mes études de premier cycle à l’université Carleton, j’ai passé trois ans dans le laboratoire de biochimie du Dr Willmore et un an dans le laboratoire de cellules souches de Santé Canada sous la direction du Dr Jessie Lavoie. Depuis, j’ai obtenu une maîtrise en immunologie à l’Université d’Ottawa. En travaillant au laboratoire Pineault de la Société canadienne du sang pendant ma maîtrise, j’ai acquis de nombreuses compétences qui m’ont été utiles dans le laboratoire de l’Université Western Ontario.
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
Cette bourse m’a permis de me concentrer sur mes recherches et a été cruciale pour le financement de mes expériences de recherche. J’ai pu commencer mes recherches sur le mécanisme des métastases du cancer du sein au niveau cellulaire.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
Les cellules du cancer du sein peuvent se propager à d’autres parties du corps (on parle alors de métastases). Un mécanisme connu sous le nom de « phosphorylation-switch » ou « P-switch » constitue un élément essentiel de la migration cellulaire. De nombreux sous-types agressifs de cancer du sein sont dépourvus de composants du « commutateur P » tout en conservant des propriétés migratoires. Nous travaillons à l’identification de composants qui ciblent la voie « P-switch » et empêchent la propagation des cellules cancéreuses du sein.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
Environ 90 % des décès liés au cancer du sein sont dus à des métastases. Comprendre comment le cancer du sein se métastase nous aidera à cibler les bonnes protéines à inhiber. Notre laboratoire a déjà développé des inhibiteurs peptidiques pour le cancer du foie (DLC1), mais de nombreuses cellules de cancer du sein sont dépourvues de ce composant, et il est donc nécessaire d’identifier des cibles différentes pour de nombreux sous-types de cancer du sein.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
Le Dr Li a joué un rôle déterminant dans le choix de mon sujet de recherche. Sur la base de mon expérience de recherche antérieure et de mes centres d’intérêt, nous avons décidé que la migration des cellules cancéreuses du sein serait une excellente voie à suivre.
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
Bien que je n’aie pas ressenti l’impact du cancer du sein dans ma famille, je suis tout à fait consciente qu’il s’agit d’une maladie dévastatrice. L’une des enseignantes qui a eu un impact majeur sur moi en tant qu’étudiante a souffert d’un cancer du sein. Son influence et sa confiance en moi m’ont aidée à me considérer comme une personne capable d’apprendre malgré mes difficultés scolaires antérieures. Sa détermination et sa foi en ses élèves nous ont aidés à croire en nous-mêmes. Je suis attristée qu’elle ait dû quitter prématurément la profession d’enseignante pour poursuivre son combat contre le cancer du sein. Si j’ai eu la chance de bénéficier de son enseignement et de ses conseils, sa retraite anticipée a privé de nombreux autres étudiants de cette opportunité d’apprentissage.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein est un problème de santé publique important. Il s’agit du cancer le plus fréquemment diagnostiqué et de la deuxième cause de décès par cancer chez les femmes canadiennes. Ces chiffres à eux seuls font de cette maladie une perte dévastatrice pour notre société, ainsi qu’une perte personnelle pour la vie des gens et leur famille. La recherche est le seul moyen de mieux comprendre ce cancer, notamment comment et pourquoi il évolue.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
J’aime beaucoup étudier de grands ensembles de données, car ils ont un grand potentiel pour révéler de nouvelles cibles et de nouvelles thérapies pour les maladies. Ils sont pleins d’un potentiel inexploité que je dois découvrir. Je peux me concentrer sur des cibles potentielles afin de mieux comprendre ce qui rend les cancers du sein métastatiques uniques.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
Le processus de recherche me passionne et me met au défi, et c’est ce à quoi j’aspire depuis mon diplôme de premier cycle. J’espère continuer à travailler dans le milieu universitaire pour aider à résoudre le problème du cancer et d’autres maladies en identifiant des cibles thérapeutiques potentielles.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
Lorsque je ne suis pas au laboratoire ou en train de lire des articles, j’aime faire de la pâtisserie, du patin à glace, assister à des cours de yoga et participer à des sports intra-muros à l’université Western plusieurs fois par semaine. Pendant que je préparais ma maîtrise, j’ai fait du bénévolat pour Let’s Talk Science et j’ai trouvé stimulant et vivifiant de parler de science à de jeunes élèves. J’ai récemment posé ma candidature pour participer au programme Let’s Talk Science ici à Londres et j’aiderai à Let’s Talk Cancer en mai, en enseignant le cancer à des lycéens.
Soutenez des chercheurs comme Owen Hovey en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez.