1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Olivia Tong – je suis étudiante en master de sciences en ingénierie biomédicale à l’université Western, sous la supervision des docteurs Jeffrey Carson et Mamadou Diop. J’ai obtenu mon diplôme de premier cycle avec mention combinée en biologie et en psychologie à l’université de Victoria. Je suis très reconnaissante à la Société canadienne du cancer du sein de m’avoir soutenue au cours des deux dernières années dans le cadre du programme de bourses de l’Unité de recherche translationnelle sur le cancer du sein (TBCRU).
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
Ce prix m’aide à me concentrer sur mes recherches et permet à notre équipe de transférer des fonds et d’acheter de nouveaux équipements pour ce projet.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
Notre groupe développe un système d’imagerie sans contact appelé tomographie photoacoustique qui peut surveiller avec précision les niveaux d’oxygène dans le sang des tumeurs du sein pendant la chimiothérapie. Lisez mon dernier article sur ce projet.
Plus récemment, j’ai développé un système d’imagerie 3D spécialisé (3D-SI), un composant du système photoacoustique. Le système 3D-SI se compose de deux scanners de surface à lumière structurée et de filtres optiques colorés. Après quelques essais, il s’est avéré plus précis que les scanners commerciaux actuels. J’ai également commencé à tester le système dans le cadre d’une petite étude pilote avec de vrais patients. Nous modifions actuellement le système afin de surmonter certaines limites et d’atteindre une population plus large. Une fois le système amélioré, une étude clinique complète sera menée.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
Le système 3D-SI bicolore aidera les chercheurs et les médecins à mieux comprendre la forme et la taille des seins dans différentes positions du corps. Ces informations seront utiles pour planifier les chirurgies mammaires reconstructives et évaluer les résultats obtenus par les patientes après ces opérations.
En outre, le succès du système de tomographie photoacoustique sans contact pourrait déboucher sur une nouvelle méthode de diagnostic, permettant d’identifier le médicament de chimiothérapie le plus efficace pour les patientes atteintes d’un cancer du sein. Cela pourrait permettre aux patients de bénéficier d’un traitement plus précoce et plus efficace et de réduire le risque de réapparition du cancer ou de propagation à d’autres parties du corps.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
Je n’ai jamais eu de moment « aha », c’était plus systématique. Mon superviseur, le Dr Jeffrey Carson, a développé des systèmes photoacoustiques qui aident à résoudre des problèmes en clinique. En tant qu’expert dans ce domaine, il a proposé le projet principal – le système de tomographie photoacoustique sans contact.
Je suis responsable de la composante de numérisation de surface en 3D. J’étais curieux de connaître l’utilisation de l’imagerie de surface en clinique et, après avoir lu quelques articles de synthèse, j’ai réalisé que mon système 3D-SI avait le potentiel d’aider les chirurgiens à planifier les opérations du sein et à évaluer les résultats chirurgicaux. Après en avoir discuté avec mon superviseur, nous avons décidé d’en faire un objectif secondaire de mon système 3D-SI.
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
Ma mère a eu une tumeur au sein quand j’avais 15 ans. Elle a subi deux opérations du sein et je suis heureuse de dire qu’elle a survécu. C’est pourquoi l’un de mes centres d’intérêt est de développer des systèmes cliniques permettant d’offrir de meilleurs soins aux patientes atteintes d’un cancer du sein. Je suis très reconnaissante d’avoir eu l’occasion de travailler sur ce projet.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein est l’un des cancers les plus répandus au Canada et la recherche est le seul moyen d’aider à prévenir le cancer du sein et à trouver un remède. La recherche sauve des vies, nous rapproche d’un remède et améliore la qualité de vie des patients et de leurs familles. Sur le plan personnel, ma mère et moi ne serions pas ce que nous sommes aujourd’hui sans les progrès de la recherche sur le cancer du sein. La recherche que nous finançons aujourd’hui nous rapprochera de notre objectif ultime, qui est d’améliorer la santé publique.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Savoir que mon système a le potentiel d’être utilisé dans de vraies cliniques et qu’il pourrait éventuellement conduire à de meilleurs résultats pour les patients.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
J’aimerais travailler dans des instituts de recherche qui développent des systèmes ou des dispositifs en vue d’une mise en œuvre clinique.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
J’aime beaucoup écouter des podcasts et regarder des émissions de variétés musicales. J’aime aussi faire de la randonnée et voyager.