1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Olivia Sehl. Je suis candidat à la maîtrise en sciences au département de biophysique médicale de l’université Western. Je travaille au Robarts Research Institute sous la supervision du Dr. Paula Foster pour mener des recherches sur le diagnostic du cancer du sein à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM). En 2018, j’ai obtenu un Bachelor of Medical Science avec une spécialisation en biophysique médicale.
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
Je suis sincèrement reconnaissante à la Société canadienne du cancer du sein (BCSC) pour son soutien. Ce soutien financier est essentiel pour couvrir les frais liés aux fournitures et à la technologie nécessaires à cette recherche. Nous sommes très reconnaissantes de ne pas avoir de restrictions financières, ce qui nous permet de poursuivre pleinement notre recherche sur le cancer du sein.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
J’étudie les cellules immunitaires appelées macrophages qui favorisent la croissance et la propagation du cancer du sein. Notre recherche vise à développer une technique permettant de détecter ces cellules à l’aide de l’IRM. Les macrophages sont visibles à l’IRM lorsqu’ils absorbent un agent de contraste, et nous les observons à différents moments du développement de la tumeur. Actuellement, j’utilise un médicament qui élimine les macrophages afin de surveiller la façon dont cela affecte la croissance et la propagation des tumeurs, et de détecter ces changements grâce à un type d’imagerie appelé IRM au fluor-19.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
L’IRM du fluor-19 nous permettra de répondre à des questions clés sur le rôle des macrophages dans le cancer du sein. Grâce à cette technique, nous pourrons voir les macrophages dans la tumeur et les macrophages qui aident le cancer à se propager. Ceci est utile pour la détection du cancer du sein et pour surveiller l’agressivité de la tumeur au fil du temps. Les membres de notre laboratoire ont récemment commencé à utiliser cette technique pour un scanner clinique humain. Nous sommes enthousiastes à l’idée que cette approche puisse être utilisée pour les macrophages dans les tumeurs cancéreuses au cours du diagnostic, du traitement et de la guérison des patients.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
J’ai la chance de poursuivre les travaux d’Ashley Makela, docteur en médecine, ancienne stagiaire financée par le BCSC et étudiante du Dr Paula Foster. Elle a joué un rôle déterminant dans le développement et la démonstration de la capacité à détecter les macrophages dans les cancers du sein à l’aide de l’IRM au fluor-19. Dans un deuxième temps, le Dr Foster et moi-même avons voulu expérimenter si cette technique était capable de détecter l’épuisement des macrophages, comme c’est le cas avec certaines thérapies anticancéreuses.
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
Je me suis d’abord intéressé à l’imagerie cardiaque. Mes recherches de premier cycle portaient sur le concept d’imagerie des macrophages par IRM, pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque. Aujourd’hui, en tant qu’étudiante diplômée, je suis passée à l’imagerie des macrophages dans le cancer du sein. L’IRM au fluor-19 est un outil émergent dans ce domaine et présente de solides applications pour le diagnostic du cancer du sein en raison du nombre de macrophages présents. Mon intérêt a été éveillé par le Dr Makela et le Dr Foster lorsqu’ils ont montré que les cancers du sein agressifs pouvaient être distingués à l’aide de l’IRM au fluor-19.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le développement et la propagation du cancer du sein peuvent être extrêmement dangereux, mais ils peuvent être évités s’ils sont détectés à un stade précoce. Il est essentiel de déployer des efforts constants pour mieux diagnostiquer, traiter et surveiller cette maladie. Bien que nos recherches soient conçues pour étudier spécifiquement le cancer du sein, nos techniques pourraient éventuellement servir à l’imagerie d’autres types de cancer.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Je suis enthousiaste à l’idée d’explorer l’inconnu. Presque toutes les expériences nous réservent des surprises qui nécessitent des recherches plus approfondies – les réponses à nos questions de recherche ne se trouvent pas sur Google. À notre connaissance, nous sommes la seule équipe au Canada à se concentrer sur le suivi cellulaire par IRM du fluor-19. Paula Foster est un mentor incroyable et elle traite ses étudiants comme des collègues. Je suis ravie d’échanger des idées dans cet environnement et de savoir que mes idées sont appréciées. Je me sens privilégiée d’être en mesure d’essayer des choses qui n’ont jamais été faites auparavant.
Ce qui est vraiment inspirant, c’est la façon dont la technologie de l’IRM a progressé au cours des quatre dernières décennies. La première IRM humaine n’a été réalisée qu’à la fin des années 1970 et constitue aujourd’hui l’étalon-or pour de nombreux tests cliniques. Je suis ravi d’assister aux récents développements de la technologie de l’IRM et je crois en son succès futur. Je suis très optimiste quant à l’utilisation de l’imagerie au fluor-19 comme outil de diagnostic du cancer du sein.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
J’aspire à contribuer à la fois à la littérature scientifique et à la pratique clinique en étudiant l’imagerie du cancer du sein. Je commencerai par assister à des conférences internationales. Au cours des prochains mois, j’aurai le plaisir de faire des présentations à l’Imaging Network of Ontario (IMNO) et à l’International Society for Magnetic Resonance in Medicine (ISMRM). J’espère apprendre auprès de scientifiques de renommée mondiale spécialisés dans l’imagerie et entamer des collaborations avec des cliniciens en exercice.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
Vous pouvez me trouver en train de skier au Beaver Valley Ski Club ou de partir à l’aventure dans mon chalet familial !
Soutenez des chercheurs comme Olivia Sehl en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez.