1. Qui êtes-vous ? Parlez-nous de vous.
Je m’appelle Braeden Medeiros et je suis étudiant en première année de maîtrise au département d’anatomie et de biologie cellulaire de l’université Western. Je travaille dans le laboratoire du Dr Alison Allan au London Regional Cancer Program. Avant de poursuivre mes études supérieures, j’ai obtenu une licence en sciences à l’université Western avec une spécialisation en génétique.
2. Pourquoi la bourse d’études TBCRU est-elle importante pour vous ?
Recevoir ce prix est un privilège qui m’a aidé à financer les ressources nécessaires pour faire avancer mes recherches. Cette bourse m’a également permis de travailler en réseau et de collaborer avec d’autres bénéficiaires de bourses d’études de la TBCRU. Cette opportunité me permet de partager mes recherches avec mes pairs, ce qui pourrait déboucher sur des projets de collaboration et de nouvelles avancées dans la recherche sur le cancer du sein.
3. Parlez-nous de votre recherche. Que faites-vous et quels problèmes espérez-vous résoudre ?
Malgré les progrès réalisés en matière de diagnostic et de traitement, le cancer du sein reste un défi clinique. Cela est dû à une mauvaise compréhension de la propagation du cancer (métastases), un processus qui est à l’origine de la majorité des décès liés au cancer du sein. Le poumon est l’un des sites les plus meurtriers de métastases du cancer du sein, en particulier pour les patientes atteintes d’un sous-type agressif de cancer du sein appelé maladie triple-négative (TN).
Nous avons déjà observé que le cancer du sein TN a tendance à migrer vers le poumon et à s’y développer. Ce projet évaluera comment ce sous-type influence la capacité du poumon à produire/attirer des facteurs spécifiques qui favorisent la propagation du cancer du sein. Les objectifs de ma recherche sont d’identifier quand, pourquoi et comment les métastases pulmonaires se développent d’une manière spécifique à un sous-type. Les résultats pourraient permettre une détection plus précoce, un meilleur traitement et la prévention des métastases.
4. Pourquoi votre recherche est-elle importante ? Comment votre recherche peut-elle être appliquée dans le monde réel ?
Mes recherches visent à découvrir comment une tumeur primaire du sein influence et se propage à des organes distants, tels que le poumon. Les résultats de mon projet pourraient permettre d’améliorer les stratégies de gestion clinique lorsqu’une patiente reçoit pour la première fois un diagnostic de cancer du sein. Cela serait possible en identifiant les sous-types moléculaires pertinents étudiés dans le cadre de mes recherches pour leur tendance à se propager, ce qui pourrait aider les cliniciens à détecter plus tôt, à traiter et/ou à prévenir les métastases pulmonaires chez les patientes atteintes d’un cancer du sein.
5. Qu’est-ce qui a inspiré votre recherche ?
Ce projet a été inspiré par deux sources principales : la littérature et les expériences précédentes. De plus en plus d’études démontrent que le cancer du sein luminal et triple négatif a tendance à se propager à des organes secondaires spécifiques. La littérature suggère également que la présence d’une tumeur primaire peut influencer un organe secondaire en vue de la formation de métastases (propagation du cancer). Des travaux expérimentaux antérieurs menés dans le laboratoire d’Allan ont montré que le poumon produit certains facteurs qui favorisent les métastases du cancer du sein. La littérature préexistante et les résultats obtenus dans mon propre laboratoire m’ont amenée à poser la question suivante : comment et quand le cancer du sein se propage-t-il spécifiquement au poumon ?
6. Pourquoi êtes-vous passionnée par la recherche sur le cancer du sein ?
En tant qu’étudiante de premier cycle, je n’avais pas l’intention de faire de la recherche postuniversitaire. Cependant, au cours de ma deuxième année d’université, on a diagnostiqué chez ma tante un cancer des ovaires qui s’est propagé dans tout son corps et qui l’a emportée. Cela a changé ma perception de ce que je voulais faire avec mon diplôme.
Après quelques recherches, il est devenu douloureusement clair que nous comprenons mal comment les métastases se produisent et comment les traiter. Mon intention était de me concentrer sur un sujet de recherche susceptible d’avoir un impact important sur les patients. À ce stade, j’avais un objectif de recherche partiel, l’étape suivante étant de déterminer le type de cancer sur lequel je devais me concentrer. J’ai rapidement pris conscience de la prévalence du cancer du sein dans notre société. Armé d’un sujet qui me passionnait, j’ai cherché un chercheur tout aussi enthousiaste et j’ai rapidement découvert que c’était le Dr Alison Allan.
7. Pourquoi pensez-vous que la recherche sur le cancer du sein est importante ?
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes et la deuxième cause de décès par cancer. 1 Canadienne sur 8 se verra diagnostiquer un cancer du sein et, malheureusement, 1 sur 31 en mourra. Ces chiffres sont stupéfiants et inacceptables, surtout si l’on considère que la quasi-totalité des décès liés au cancer du sein sont attribués à des métastases. Sans recherche sur le cancer du sein, les traitements stagneront et, avec le temps, ces statistiques s’aggraveront. La recherche sur le cancer du sein a la capacité de faire progresser les thérapies, d’améliorer les méthodes de diagnostic et, surtout, de donner de l’espoir aux milliers de Canadiens qui luttent contre cette terrible maladie.
8. Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?
Les statistiques relatives au cancer du sein au Canada montrent la nécessité de poursuivre la recherche et l’innovation. Le sujet de recherche que je propose répond à une question fondamentale dans le domaine du cancer du sein, qui pourrait permettre de comprendre comment le cancer du sein se propage. La possibilité de faire progresser les connaissances actuelles sur le cancer du sein est à la fois une source d’inspiration et un privilège.
9. Que pensez-vous faire à l’avenir ?
En tant qu’étudiante en maîtrise, je suis au début de ma carrière de chercheuse universitaire. Pour moi, la possibilité de répondre à des questions en suspens et de faire avancer la littérature actuelle est quelque chose que j’ai toujours aspiré à faire. Ce qui est encore plus satisfaisant, c’est de transposer ce que l’on apprend à la paillasse au chevet du patient. Après avoir obtenu mon doctorat, j’espère poursuivre sur la voie stimulante du monde universitaire, ce qui me permettra de faire de la recherche mais aussi d’enseigner à la prochaine génération de scientifiques.
10. Qu’aimez-vous faire lorsque vous ne travaillez pas sur la recherche ?
En dehors du laboratoire, je suis opérateur de renseignement dans les Forces armées canadiennes. Je fais également du bénévolat en enseignant l’anglais langue seconde et en participant au conseil d’administration d’une organisation à but non lucratif.
Soutenez des chercheurs comme Braeden Medeiros en envisageant de faire un don à la Société canadienne du cancer du sein. Pour savoir comment vous pouvez aider à financer des recherches qui sauvent des vies, visitez le site bcsc.ca/donnez.