Le 29 novembre, la Société canadienne du cancer du sein s’associera à l’initiative Giving Tuesday Canada pour encourager les Canadiens de tout le pays à financer la recherche sur le cancer du sein qui permet de sauver des vies.
Alyssa Vito a survécu à un cancer du sein et son parcours l’a conduite à la recherche sur le cancer. L’histoire d’Alyssa inspire le type de travail que la Breast Cancer Society finance. Nous espérons que son histoire vous inspirera également et que vous participerez au
Mardi de la générosité
le 29 novembre, en donnant pour aider ceux qui sont dans le besoin !
L’histoire d’Alyssa
Mark Allen, six fois champion du monde d’Ironman, a dit un jour : « Tant que vous n’affrontez pas vos peurs, vous ne passez pas de l’autre côté, là où vous trouvez la force ». En tant qu’athlète depuis toujours, je m’identifie profondément à cette citation. Vaincre la peur est une étape cruciale de la réussite sportive. Mais au-delà de l’athlétisme, le survivant du cancer qui sommeille en moi est encore plus sensible à cette question. Parce qu’il n’y a rien de plus effrayant pour un athlète que de voir son corps dévoré par le cancer. Et ce n’est qu’en affrontant cette peur de face que l’on peut passer de l’autre côté et trouver un pouvoir si fort que l’on n’en soupçonnait même pas l’existence.
Après avoir terminé mon B.Sc. et le retour à Toronto, j’étais en pleine forme. Je venais de terminer quatre années d’aviron dans une équipe de division 1 aux États-Unis et j’étais dans la meilleure forme de ma vie. J’ai couru. J’ai fait du vélo. Je m’entraînais tous les jours. Deux fois par jour. Je me sentais invincible. Mais un soir, au moment d’aller me coucher, j’ai découvert une grosseur dans mon sein. Et peu importe le nombre de personnes qui m’ont dit que j’étais « trop jeune pour avoir un cancer du sein », le23 juillet 2011, on m’a diagnostiqué un carcinome canalaire invasif dans le sein droit.
En l’absence d’antécédents familiaux et de facteurs de risque, ce diagnostic a choqué tous ceux qui l’ont entendu. Mais hormis les antécédents familiaux et les facteurs de risque, ce qui était encore plus choquant, c’était de voir à quel point j’étais en bonne santé. J’avais l’air d’une personne capable de courir un marathon… et c’était le cas.
J’avais vingt-trois ans, je travaillais dans le domaine médical et j’aspirais à devenir oncologue. J’ai été un athlète de compétition toute ma vie et j’ai vécu aussi sainement et activement que possible. J’ai passé des années à faire du bénévolat au centre de cancérologie de l’hôpital Credit Valley et j’ai imaginé un jour passer du statut de bénévole à celui de médecin, mais je n’ai jamais envisagé la possibilité d’y devenir moi-même un patient.
La pathologie a montré que ma tumeur était au stade 2, triple négatif, et j’ai donc reçu un traitement agressif. J’ai subi une intervention chirurgicale, une chimiothérapie et une radiothérapie et je suis maintenant en rémission depuis quatre ans et huit mois.
À la fin du traitement, j’ai décidé de reprendre mes études et de travailler dans le domaine de la recherche sur le cancer. Je voulais voir de mes propres yeux ce qui était fait pour éviter que ce que j’avais vécu n’arrive à quelqu’un d’autre comme moi. Je suis allée à l’université McMaster et j’ai obtenu une maîtrise en sciences. en biologie chimique. Ma thèse visait à développer et à évaluer des sondes d’imagerie moléculaire pour la détection du cancer du sein. Même si je ne peux pas dire que j’ai développé quelque chose pendant mon mandat qui est actuellement utilisé en clinique, je peux dire que nous avons fait des progrès. Nous progressons. Un petit pas à la fois.
Cette année, je suis retournée à McMaster pour poursuivre mon doctorat, toujours dans le domaine de la recherche sur le cancer. Ma thèse de doctorat porte sur un nouveau domaine passionnant, l’exploration des immunothérapies pour le traitement du cancer du sein. Ces immunothérapies permettent d’utiliser le système immunitaire du patient pour tuer les cellules malignes qu’il contient.
Le domaine de la recherche en oncologie est en constante évolution. En constante évolution. En constante progression. Et ce n’est pas une mince affaire. En tant que personne travaillant dans ce domaine, je peux vous dire que pour 100 expériences et hypothèses réalisées en laboratoire, peut-être 10 fonctionnent. C’est un combat permanent que de s’attaquer à une maladie aussi dévastatrice et de chercher à mieux la détecter, la combattre et la traiter.
Les taux de mortalité par cancer du sein ont diminué de 44 % depuis le pic de 1986. Cette diminution est directement liée aux efforts de recherche tels que ceux que je viens de mentionner. Et même avec cette forte diminution, nous avons encore un long chemin à parcourir. C’est précisément la raison pour laquelle des organisations comme la Société canadienne du cancer du sein et des journées comme le Mardi de la générosité sont si importantes. Bien que vous l’ayez entendu maintes et maintes fois, je tiens à vous dire que chaque dollar compte. Travaux de recherche. J’en suis la preuve vivante. Mais… la recherche coûte cher. Le processus consistant à prendre une idée, à la conserver, à la financer et à la faire passer du banc d’essai au banc d’essai n’est ni bon marché ni facile. Quelle que soit la raison pour laquelle vous êtes lié à la communauté du cancer, vous devez vous rappeler que chaque dollar que vous donnez nous rapproche un peu plus d’une vie dans laquelle personne ne craint le cancer.
Je n’aurais jamais pensé me lancer dans la recherche. Je n’ai jamais pensé que j’aurais un jour un cancer du sein. Dans la vie, il arrive souvent des choses auxquelles on ne s’attendait pas. Elle perturbe notre quotidien et jette un pavé dans la mare de la route droite que nous pensions emprunter. Mais en fin de compte, ce sont ces chemins divergents qui nous guident vers de nouveaux résultats, généralement meilleurs. Ce sont ces perturbations qui façonnent nos vies. Nos histoires. Ce sont précisément ces perturbations qui ont fait de moi une épouse, une mère, une survivante, une chercheuse et une personne globalement meilleure… et je n’en changerais pas un pouce si j’en avais l’occasion.
Votre don à la Société canadienne du cancer du sein aidera à financer la recherche sur le cancer du sein. Faites un don aujourd’hui et aidez-nous à sauver des vies.